Aujourd’hui, le changement climatique menace notre planète, notre mode de vie et l’avenir des générations futures. Mais saviez-vous qu’un geste aussi simple que modifier ce que vous mangez peut faire une énorme différence ? En effet, adopter une alimentation végétarienne ou végétalienne est l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre la déforestation et le réchauffement climatique. C’est pourquoi la coopération au développement belge finance le projet « Andermaal », mené par l’ONG BOS+ et son partenaire ProVeg, pour former les chef.fe.s de demain à cuisiner végétalien.

Pourquoi manger végétalien contribue à lutter contre la déforestation et le changement climatique?

La production et la consommation de produits d'origine animale sont responsables de 14 à 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les élevages nécessitent de vastes terres pour le pâturage et la culture de nourriture pour les animaux, ce qui entraîne la destruction de forêts tropicales, notamment en Amazonie. Ces forêts sont essentielles  pour absorber le CO et jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique.

La viande de bœuf et de mouton, ainsi que le fromage et les produits laitiers, ont un coût climatique important. En comparaison, les légumes, céréales, légumineuses (comme les haricots et pois chiches ou encore le soja) ont un impact 10 à 50 fois moindre sur le climat. À noter: 80 % du soja produit mondialement est destiné à nourrir les animaux d’élevage, pas les humains.

En choisissant une alimentation végétalienne, vous:

  • réduisez drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (le méthane produit par les ruminants est 28 fois plus nocif que le CO).
  • protégez des hectares de forêts d’une destruction visant à les remplacer par des pâturages pour produire de la viande et des produits laitiers.
  • économisez d’énormes quantités d’eau: 1300 litres par jour en moyenne, soit l’équivalent de 10 baignoires pleines.

 

Pieter-Jan Lint

 

Une solution concrète: former les chef.fe.s  de demain

Les préjugés à l'égard de l'alimentation végétalienne persistent: les aliments à base de plantes n'ont pas bon goût, ils ne sont pas rassasiants, ils sont trop chers ou il est difficile de les préparer soi-même. Certains associent également (consciemment ou non) la consommation de viande à la masculinité.

C’est pourquoi l’ONG Bos+ et son partenaire ProVeg ont lancé le projet « Andermaal », financé par la coopération au développement belge, pour démontrer à quel point la cuisine végétalienne peut être savoureuse, accessible et variée. L’objectif ? Sensibiliser et former les enseignants et les chef.fe.s cuisiniers de demain à la préparation de repas végétalien comme dans l’Ecole Hôtelière de Gand, présentée dans la vidéo.

Des ateliers animés par des expert.es, comme le chef renommé Pieter-Jan Lint (du restaurant Amaranth à Merelbeke), incluaient:

  • La découverte de nouveaux produits : edelgiste, miso, agar-agar, kala namak, etc.
  • L’apprentissage de techniques modernes, comme réaliser une mousse au chocolat végétalienne ou des croquettes de tofu en feuille de nori.
  • La dégustation de plats riches et gourmands, brisant le mythe selon lequel la cuisine végétalienne est fade ou compliquée.

 

Ecole Hôtelière de Gand

 

Le rôle des forêts et de la biodiversité

L’ONG BOS+, avec le soutien de la coopération belge, mène des actions concrètes pour conserver, restaurer et développer les forêts en Belgique et dans le monde.

Les forêts jouent un rôle fondamental: elles purifient lair, régulent le climat et abritent une biodiversité exceptionnelle. Cependant, chaque année, des milliers dhectares disparaissent, notamment à cause de la conversion des terres pour l’élevage et la culture de céréales fourragères destinées à nourrir le bétail.

En adoptant un régime alimentaire végétalien, vous contribuez donc à réduire la pression sur ces écosystèmes.

 

Forêt

 

La coopération internationale belge soutient aussi des projets en Belgique

La coopération au développement ne se limite pas aux actions dans les pays du Sud. En Belgique, elle s’incarne notamment à travers l’Éducation à la Citoyenneté Mondiale (ECM). C’est dans ce cadre que le projet « Andermaal » mené par Bos+ et ProVeg est financé.

L'ECM permet aux citoyens et aux citoyennes de comprendre les enjeux liés aux inégalités, à l’extrême pauvreté, aux injustices, aux migrations, aux différentes crises sociétales, à la géopolitique mondiale et aux relations internationales. L’ECM dépasse le simple cadre éducatif : elle mobilise les citoyen.ne.s pour qu’iels deviennent acteur.rice.s de solutions solidaires et innovantes, et elle soutient les initiatives qui promeuvent une société respectueuse des êtres vivants et de leur environnement. Elle joue également un rôle clé dans le plaidoyer politique, en renforçant la cohérence des politiques en faveur du développement durable. À travers cette approche, elle promeut une citoyenneté active et critique, indispensable pour relever les enjeux complexes du XXIe siècle.

 

Changer ce que nous mangeons peut sembler anodin, mais cela constitue un geste puissant et réel face aux défis environnementaux et sociaux de notre époque. Chaque repas végétalien, chaque forêt préservée, chaque formation donnée compte pour construire un monde plus équitable.

Et toi, es-tu prêt·e à agir, un plat à la fois?

SDGs