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SDGs

17 objectifs pour transformer notre monde

Les objectifs de développement durable sont un appel à l’action de tous les pays – pauvres, riches et à revenu intermédiaire – afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète. Ils reconnaissent que mettre fin à la pauvreté doit aller de pair avec des stratégies qui développent la croissance économique et répondent à une série de besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, tout en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Objectif 1 : Éliminer l’extrême pauvreté et la faim

Les taux d’extrême pauvreté ont été réduits de plus de moitié depuis l’an 2000, une réalisation remarquable, certes, mais une personne sur dix dans les régions en développement vit encore avec moins de 1,90 dollar par jour et des millions d’autres ne gagnent guère plus. Des progrès significatifs ont été enregistrés dans de nombreux pays d’Asie de l’est et du sud-est, mais jusqu’à 42% de la population subsaharienne continue de vivre sous le seuil de pauvreté.

La pauvreté ne se résume pas à l’insuffisance de revenus et de ressources pour assurer des moyens de subsistance durables. Ses manifestations comprennent la faim et la malnutrition, l’accès limité à l’éducation et aux autres services de base, la discrimination et l’exclusion sociales ainsi que le manque de participation à la prise de décisions.

La croissance économique doit être partagée pour créer des emplois durables et promouvoir l’égalité. Des systèmes de protection sociale doivent être mis en place pour aider à soulager les souffrances des pays exposés aux catastrophes et apporter un soutien face aux risques économiques importants. Ces systèmes contribueront à renforcer la manière dont les populations peuvent répondre à des pertes économiques inattendues lors de catastrophes et contribueront à mettre fin à l’extrême pauvreté dans les zones les plus pauvres.

Cibles

1.1 D’ici à 2030, éliminer complètement l’extrême pauvreté dans le monde entier (s’entend actuellement du fait de vivre avec moins de 1,25 dollar américain par jour)

1.2 D’ici à 2030, réduire de moitié au moins la proportion d’hommes, de femmes et d’enfants de tous âges souffrant d’une forme ou l’autre de pauvreté, telle que définie par chaque pays

1.3 Mettre en place des systèmes et mesures de protection sociale pour tous, adaptés au contexte national, y compris des socles de protection sociale, et faire en sorte que, d’ici à 2030, une part importante des pauvres et des personnes vulnérables en bénéficient

1.4 D’ici à 2030, faire en sorte que tous les hommes et les femmes, en particulier les pauvres et les personnes vulnérables, aient les mêmes droits aux ressources économiques et qu’ils aient accès aux services de base, à la propriété foncière, au contrôle des terres et à d’autres formes de propriété, à l’héritage, aux ressources naturelles et à des nouvelles technologies et des services financiers adaptés à leurs besoins, y compris la microfinance

1.5 D’ici à 2030, renforcer la résilience des pauvres et des personnes en situation vulnérable et réduire leur exposition aux phénomènes climatiques extrêmes et à d’autres chocs et catastrophes d’ordre économique, social ou environnemental et leur vulnérabilité

 a Garantir une mobilisation importante de ressources provenant de sources multiples, y compris par le renforcement de la coopération pour le développement, afin de doter les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, de moyens adéquats et prévisibles de mettre en œuvre des programmes et politiques visant à mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes

 b Mettre en place aux niveaux national, régional et international des cadres d’action viables, fondés sur des stratégies de développement favorables aux pauvres et soucieuses de la problématique hommes-femmes, afin d’accélérer l’investissement dans des mesures d’élimination de la pauvreté

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Objectif 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable

Il est temps de repenser la façon dont nous cultivons, partageons et consommons notre alimentation. Quand elles sont pratiquées correctement, l’agriculture, la sylviculture et la pêche peuvent produire des aliments pour tous et de générer des revenus décents, tout en soutenant un développement centré sur habitants des régions rurales et la protection de l’environnement.

Mais actuellement nos sols, l’eau douce, les océans, les forêts et la biodiversité se dégradent rapidement . Le changement climatique exerce une pression encore plus forte sur les ressources dont nous dépendons et augmente les risques de catastrophes naturelles telles que sécheresse et inondations. Beaucoup de ménages ruraux ne peuvent plus joindre les deux bouts en cultivant leurs terres, les obligeant à migrer vers les villes à la recherche de nouvelles opportunités. L’insécurité alimentaire entraîne également des regards de croissance chez des millions d’enfants.

Un changement profond du système mondial d’alimentation et d’agriculture est nécessaire si nous voulons nourrir les 815 millions de personnes qui souffrent de la faim aujourd’hui et les 2 milliards de personnes supplémentaires qui seront sous-alimentées d’ici à 2050. Investir dans l’agriculture est crucial pour augmenter les capacités de la productivités agricoles, et des systèmes durables de production de nourriture sont nécessaires pour permettre de réduire le problème de la faim.

Cibles

2.1 D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante

2.2 D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées

2.3 D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et intrants, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles

2.4 D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols

2.5 D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale

  a Accroître, notamment dans le cadre du renforcement de la coopération internationale, l’investissement en faveur de l’infrastructure rurale, des services de recherche et de vulgarisation agricoles et de la mise au point de technologies et de banques de gènes de plantes et d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés

  b Corriger et prévenir les restrictions et distorsions commerciales sur les marchés agricoles mondiaux, y compris par l’élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de toutes les mesures relatives aux exportations aux effets similaires, conformément au mandat du Cycle de développement de Doha

  c Adopter des mesures visant à assurer le bon fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et des produits dérivés et faciliter l’accès rapide aux informations relatives aux marchés, y compris les réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité du prix des denrées alimentaires

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Objectif 3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

Donner les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges est essentiel pour le développement durable.

Cependant, de nombreuses régions sont actuellement confrontées à de graves risques pour la santé, notamment des taux élevés de mortalité maternelle et néonatale, la propagation de maladies infectieuses et de maladies non transmissibles et une mauvaise santé reproductive. Des progrès sensibles ont été accomplis dans l’accroissement de l’espérance de vie et la réduction de certaines causes majeures de la mortalité infantile et maternelle, mais pour atteindre l’objectif de moins de 70 décès maternels d’ici à 2030, il faudrait améliorer les soins de santé qualifiés. Atteindre l’objectif de réduire d’un tiers d’ici à 2030 les décès prématurés dus à des maladies non transmissibles nécessiterait également des technologies plus efficaces pour l’utilisation de combustibles propres pendant la cuisson et l’éducation aux risques du tabac.

De nombreux efforts supplémentaires sont nécessaires pour éliminer complètement un large éventail de maladies et résoudre de nombreux problèmes de santé persistants et émergents. En mettant l’accent sur un financement plus efficace des systèmes de santé, l’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène, un meilleur accès aux professionnels de santé et davantage de conseils sur les moyens de réduire la pollution ambiante, des progrès significatifs peuvent être réalisés pour sauver des vies.

Cibles

3.1 D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes

3.2 D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour 1 000 naissances vivantes au plus

3.3 D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles

3.4 D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être

3.5 Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances psychoactives, notamment de stupéfiants et d’alcool

3.6 D’ici à 2020, diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route

3.7 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux

3.8 Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable

3.9 D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses et la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol

3.a Renforcer dans tous les pays, selon qu’il convient, l’application de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac

3.b Appuyer la recherche et la mise au point de vaccins et de médicaments contre les maladies, transmissibles ou non, qui touchent principalement les habitants des pays en développement, donner accès, à un coût abordable, à des médicaments et vaccins essentiels, conformément à la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique, qui réaffirme le droit qu’ont les pays en développement de tirer pleinement parti des dispositions de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce relatives à la marge de manœuvre nécessaire pour protéger la santé publique et, en particulier, assurer l’accès universel aux médicaments

3.c Accroître considérablement le budget de la santé et le recrutement, le perfectionnement, la formation et le maintien en poste du personnel de santé dans les pays en développement, notamment dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement

3.d Renforcer les moyens dont disposent tous les pays, en particulier les pays en développement, en matière d’alerte rapide, de réduction des risques et de gestion des risques sanitaires nationaux et mondiaux

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Objectif 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

Obtenir une éducation de qualité est le fondement pour améliorer la vie des gens et le développement durable. Outre l’amélioration de leur qualité de vie, l’accès à une éducation inclusive et équitable peut aider à doter les populations locales des outils nécessaires pour développer des solutions innovantes aux plus grands problèmes du monde.

À l’heure actuelle, plus de 265 millions d’enfants ne sont actuellement pas scolarisés et 22% d’entre eux sont en âge de fréquenter l’école primaire. De plus, même les enfants qui vont à l’école ne possèdent pas les compétences de base en lecture et en mathématiques. Dans la dernière décennie, des progrès majeurs ont été accomplis dans l’amélioration de l’accès à l’éducation à tous les niveaux et à l’accroissement des taux de scolarisation à tous les niveaux dans les écoles, en particulier pour les filles. Les savoirs de base ont progressé de façon spectaculaire, mais il convient de redoubler d’efforts pour avancer encore plus vite sur la voie de la réalisation des objectifs dans le domaine de l’éducation universelle. Ainsi, le monde est parvenu à réaliser l’égalité entre filles et garçons dans l’enseignement primaire, mais peu de pays ont atteint cette cible à tous les niveaux de l’éducation.

Les raisons du manque d’éducation de qualité sont dues au manque d’enseignants correctement formés, aux mauvaises conditions scolaires et aux problèmes d’équité liés aux opportunités offertes aux enfants ruraux. Pour qu’une éducation de qualité soit dispensée aux enfants des familles démunies, des investissements sont nécessaires dans les bourses d’études, les ateliers de formation des enseignants, la construction d’écoles et l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’électricité dans les écoles.

Cibles

4.1 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile

4.2 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire

4.3 D’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable

4.4 D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat

4.5 D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle

4.6 D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter

4.7 D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable

  a. Faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à cette fin et fournir un cadre d’apprentissage effectif qui soit sûr, exempt de violence et accessible à tous

  b. D’ici à 2020, augmenter considérablement à l’échelle mondiale le nombre de bourses d’études offertes aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, aux petits États insulaires en développement et aux pays d’Afrique, pour financer le suivi d’études supérieures, y compris la formation professionnelle, les cursus informatiques, techniques et scientifiques et les études d’ingénieur, dans des pays développés et d’autres pays en développement

  c. D’ici à 2030, accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement

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Objectif 5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles

Des progrès ont été accomplis dans le monde entier en matière d’égalité des sexes dans le cadre de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (notamment l’égalité d’accès à l’enseignement primaire pour les filles et les garçons), mais les femmes et les filles continuent de pâtir de discrimination et de violences dans toutes les régions du monde.

L’égalité des sexes n’est pas seulement un droit fondamental de la personne, mais aussi un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, prospère et durable. Malheureusement, à l’heure actuelle, une femme et une fille sur cinq âgées de 15 à 49 ans ont déclaré avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles par un partenaire intime sur une période de 12 mois et 49 pays ne disposent actuellement d’aucune loi protégeant les femmes. Des progrès sont en cours concernant les pratiques préjudiciables telles que le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines (MGF), qui ont diminué de 30% au cours de la dernière décennie, mais il reste encore beaucoup à faire pour les éliminer.

Garantir l’égalité d’accès des femmes et des filles à l’éducation, aux soins de santé, à un travail décent et à la représentation dans les processus de prise de décisions politiques et économiques nourrira l’instauration d’économies durables et sera bénéfique aux sociétés et à l’ensemble de l’humanité. La mise en œuvre de nouveaux cadres juridiques concernant l’égalité des femmes sur le lieu de travail et l’éradication des pratiques néfastes ciblant les femmes est essentielle pour mettre un terme à la discrimination fondée sur le sexe qui prévaut dans de nombreux pays du monde.

Cibles

5.1 Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles

5.2 Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation

5.3 Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine

5.4 Faire une place aux soins et travaux domestiques non rémunérés et les valoriser, par l’apport de services publics, d’infrastructures et de politiques de protection sociale et la promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille, en fonction du contexte national

5.5 Garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique

5.6 Assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, ainsi qu’il a été décidé dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et le Programme d’action de Beijing et les documents finals des conférences d’examen qui ont suivi

5.a Entreprendre des réformes visant à donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle des terres et d’autres formes de propriété, aux services financiers, à l’héritage et aux ressources naturelles, dans le respect du droit interne

5.b Renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications, pour promouvoir l’autonomisation des femmes

5.c Adopter des politiques bien conçues et des dispositions législatives applicables en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles à tous les niveaux et renforcer celles qui existent

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Objectif 6 : Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

Une eau propre et accessible pour tous est un élément essentiel du monde dans lequel nous voulons vivre. Il y a assez d’eau sur la planète pour réaliser ce rêve.
Mais du fait d’économies déficientes ou de mauvaises infrastructures, chaque année des millions de personnes, des enfants pour la plupart, meurent de maladies liées à l’insuffisance de leur approvisionnement en eau et à un manque d’installations sanitaires et d’hygiène.

Les pénuries d’eau ou la mauvaise qualité de celle-ci et le manque de sanitaires ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire, sur les choix de vie et sur les chances en matière d’éducation pour les familles pauvres à travers le monde. À l’heure actuelle, plus de 2 milliards de personnes risquent d’avoir un accès réduit aux ressources en eau douce et d’ici à 2050, au moins une personne sur quatre vivra probablement dans un pays touché par une pénurie chronique ou récurrente d’eau douce. La sécheresse affecte certains des pays les plus pauvres du monde, aggravant la faim et la malnutrition. Heureusement, des progrès considérables ont été réalisés au cours de la dernière décennie en ce qui concerne les sources d’eau potable et l’assainissement : plus de 90% de la population mondiale a désormais accès à de meilleures sources d’eau potable.

Pour améliorer l’assainissement et l’accès à l’eau potable, il faut investir davantage dans la gestion des écosystèmes d’eau douce et des installations sanitaires au niveau local dans plusieurs pays en développement d’Afrique subsaharienne, d’Asie centrale, d’Asie du Sud, d’Asie orientale et d’Asie du Sud-Est.

Cibles

6.1 D’ici à 2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable

6.2 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable

6.3 D’ici à 2030, améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution, en éliminant l’immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses, en diminuant de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et en augmentant considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau

6.4 D’ici à 2030, augmenter considérablement l’utilisation rationnelle des ressources en eau dans tous les secteurs et garantir la viabilité des retraits et de l’approvisionnement en eau douce afin de tenir compte de la pénurie d’eau et de réduire nettement le nombre de personnes qui souffrent du manque d’eau

6.5 D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière selon qu’il convient

6.6 D’ici à 2020, protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs

6.a D’ici à 2030, développer la coopération internationale et l’appui au renforcement des capacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte de l’eau, la désalinisation, l’utilisation rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation

6.b Appuyer et renforcer la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’assainissement

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Objectif 7 : Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable

L’énergie est au centre de presque tous les défis majeurs, mais aussi des perspectives prometteuses, qui se présentent au monde aujourd’hui. Qu’il s’agisse d’emplois, de sécurité, de changement climatique, de production de nourriture ou d’accroissement des revenus, l’accès de tous à l’énergie est essentiel. Travailler dans ce sens est particulièrement important car cela a un effet direct sur la capacité à atteindre d’autres objectifs de développement durable. Mettre l’accent sur l’accès universel à l’énergie, l’efficacité énergétique accrue et l’utilisation accrue des énergies renouvelables grâce à de nouvelles opportunités économiques et professionnelles est crucial pour créer des communautés plus durables et inclusives et une résilience aux problèmes environnementaux tels que le changement climatique.

À l’heure actuelle, environ 3 milliards de personnes n’ont pas accès à des solutions de cuisson propres et sont exposées à des niveaux dangereux de pollution atmosphérique. En outre, un peu moins d’un milliard de personnes fonctionnent sans électricité et 50% d’entre elles se trouvent en Afrique subsaharienne. Heureusement, des progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie en ce qui concerne l’utilisation de l’électricité renouvelable à partir de l’eau, de l’énergie solaire et éolienne et le ratio de l’énergie consommée par unité de PIB est également en baisse.

Cependant, le problème est loin d’être résolu et il faut améliorer l’accès à des technologies et à des carburants propres, et il faut progresser vers l’intégration des énergies renouvelables dans les applications finales dans les bâtiments, les transports et l’industrie. Il faut également accroître les investissements publics et privés dans l’énergie et mettre davantage l’accent sur les cadres réglementaires et les modèles d’entreprise innovants pour transformer les systèmes énergétiques mondiaux.

Cibles

7.1 D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à un coût abordable

7.2 D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique mondial

7.3 D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique

7.a D’ici à 2030, renforcer la coopération internationale en vue de faciliter l’accès à la recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, notamment l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies relatives aux combustibles fossiles propres, et promouvoir l’investissement dans l’infrastructure énergétique et les technologies relatives à l’énergie propre

7.b D’ici à 2030, développer l’infrastructure et améliorer la technologie afin d’approvisionner en services énergétiques modernes et durables tous les habitants des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des pays en développement sans littoral, dans le respect des programmes d’aide qui les concernent

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Objectif 8 : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

Environ la moitié de la population mondiale vit encore avec l’équivalent d’environ 2 dollars par jour. Le taux de chômage dans le monde atteint les 5,7%. Dans trop d’endroits, avoir un emploi ne garantit pas la capacité d’échapper à la pauvreté. La lenteur et le caractère inégal de ces progrès font que nous devons revoir et réorganiser nos politiques économiques et sociales visant à éliminer complètement la pauvreté.

Le manque continuel de possibilités d’emploi décent, l’insuffisance des investissements et la sous-consommation ont conduit à une érosion du contrat social de base qui sous-tend les sociétés démocratiques, à savoir que tout le monde doit partager les progrès enregistrés. Bien que le taux de croissance annuel moyen du PIB réel par habitant dans le monde augmente d’année en année, de nombreux pays en développement voient encore leur croissance ralentir et s’éloignent de l’objectif de croissance de 7% fixé pour 2030. La productivité du travail diminue et les taux de chômage augmentent, les niveaux de vie commencent à baisser en raison de la baisse des salaires.

Pour réaliser une croissance économique durable, il faut que les sociétés créent les conditions garantissant aux gens des emplois de qualité qui stimulent l’économie sans avoir des effets nocifs sur l’environnement. Des opportunités d’emploi et des conditions de travail décentes sont également nécessaires pour l’ensemble de la population en âge de travailler. Un accès accru aux services financiers est nécessaire pour gérer les revenus, accumuler des actifs et réaliser des investissements productifs. Des engagements accrus en faveur du commerce, des infrastructures bancaires et agricoles contribueront également à accroître la productivité et à réduire les taux de chômage dans les régions les plus pauvres du monde.

Cibles

8.1 Maintenir un taux de croissance économique par habitant adapté au contexte national et, en particulier, un taux de croissance annuelle du produit intérieur brut d’au moins 7 % dans les pays les moins avancés.

8.2 Parvenir à un niveau élevé de productivité économique par la diversification, la modernisation technologique et l’innovation, notamment en mettant l’accent sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre.

8.3 Promouvoir des politiques axées sur le développement qui favorisent des activités productives, la création d’emplois décents, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation et stimulent la croissance des microentreprises et des petites et moyennes entreprises et facilitent leur intégration dans le secteur formel, y compris par l’accès aux services financiers.

8.4 Améliorer progressivement, jusqu’en 2030, l’efficience de l’utilisation des ressources mondiales du point de vue de la consommation comme de la production et s’attacher à ce que la croissance économique n’entraîne plus la dégradation de l’environnement, comme prévu dans le cadre décennal de programmation relatif à la consommation et à la production durables, les pays développés montrant l’exemple en la matière.

8.5 D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un s8.6 D’ici à 2020, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni formation.

8.7 Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes.

8.8 Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs, y compris les migrants, en particulier les femmes, et ceux qui ont un emploi précaire.

8.9 D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et mette en valeur la culture et les produits locaux.

8.10 Renforcer la capacité des institutions financières nationales de favoriser et généraliser l’accès de tous aux services bancaires et financiers et aux services d’assurance

8.a Accroître l’appui apporté dans le cadre de l’initiative Aide pour le commerce aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, y compris par l’intermédiaire du cadre intégré renforcé pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des pays les moins avancés.

8.b D’ici à 2020, élaborer et mettre en œuvre une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes et appliquer le Pacte mondial pour l’emploi de l’Organisation internationale du Travail.

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Objectif 9 : Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation

Les investissements dans l’infrastructure – le transport, l’irrigation, l”énergie, les technologies de l”information et de la communication – sont essentiels pour parvenir au développement durable et à l”autonomisation des communautés dans de nombreux pays. On sait depuis longtemps que la croissance de la productivité, des revenus ainsi que les améliorations en matière de santé et d”éducation nécessitent des investissements dans les infrastructures.

La fabrication, en particulier, est un moteur important du développement économique et de l’emploi. À l’heure actuelle, la valeur ajoutée manufacturière par habitant n’est que de 100 dollars dans les pays les moins avancés, contre plus de 4 500 dollars en Europe et en Amérique du Nord. Un autre facteur important à considérer est l’émission de dioxyde de carbone lors des processus de fabrication. Les émissions ont diminué au cours de la dernière décennie dans de nombreux pays, mais le rythme du déclin n’a pas encore été observé dans le monde entier.

Le progrès technologique est à la base des efforts entrepris pour atteindre les objectifs environnementaux, tels que l’utilisation optimale des ressources et de l’énergie. Sans la technologie et l”innovation, il n’y aura pas d’industrialisation, et sans industrialisation, il n’y aura pas de développement. Il faut investir davantage dans les produits de haute technologie qui dominent les productions manufacturières afin d’accroître l’efficacité et de se concentrer sur les services de téléphonie cellulaire mobile qui augmentent les connexions entre les personnes.

Cibles

9.1     Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, y compris une infrastructure régionale et transfrontière, pour favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité

9.2     Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et, d’ici à 2030, augmenter nettement la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut, en fonction du contexte national, et la multiplier par deux dans les pays les moins avancés

9.3     Accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés

9.4     D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement, chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens

9.5     Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, notamment en encourageant l’innovation et en augmentant considérablement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche et du développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche et au développement d’ici à 2030

  a.     Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente dans les pays en développement en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement

  b.     Soutenir la recherche-développement et l’innovation technologiques nationales dans les pays en développement, notamment en instaurant des conditions propices, entre autres, à la diversification industrielle et à l’ajout de valeur aux marchandises

  c.     Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020

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Objectif 10 : Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre

La communauté internationale a considérablement progressé pour ce qui est de sortir les populations de la pauvreté. Les nations les plus vulnérables – les pays les moins avancés, les pays sans littoral et les petits États insulaires en développement – continuent à marquer des points dans la réduction de la pauvreté. Cependant, les inégalités persistent et il y a encore de vastes disparités vis-à-vis de l’accès aux services de santé et à l’éducation et à d’autres moyens de production.

De plus, si les inégalités de revenus entre les pays ont pu être réduites, les inégalités internes se sont quant à elles accrues. On s’accorde de plus en plus à reconnaître que la croissance économique ne suffit pas pour réduire la pauvreté si elle n’est pas bénéfique pour tous et ne concerne pas les trois dimensions du développement durable, c’est-à-dire économique, sociale et environnementale.

Heureusement, l’inégalité des revenus a été réduite à la fois entre les pays et à l’intérieur des pays. À l’heure actuelle, le revenu par habitant de 60 pays sur 94 disposant de données a augmenté plus rapidement que la moyenne nationale. Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la création de conditions d’accès favorables aux exportations des pays les moins avancés.

En vue de réduire les inégalités, les politiques devraient être universelles en principe, en prêtant attention aux besoins des populations défavorisées et marginalisées. Il faut accroître le traitement en franchise de droits et continuer à favoriser les exportations des pays en développement, en plus d’accroître la part du vote des pays en développement au sein du FMI. Enfin, les innovations technologiques peuvent contribuer à réduire les coûts de transfert d’argent pour les travailleurs migrants.

Cibles

10.1   D’ici à 2030, faire en sorte, au moyen d’améliorations progressives, que les revenus des 40 pour cent les plus pauvres de la population augmentent plus rapidement que le revenu moyen national, et ce de manière durable

10.2   D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origines, de leur religion ou de leur statut économique ou autre

10.3   Assurer l’égalité des chances et réduire l’inégalité des résultats, notamment en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant l’adoption de lois, politiques et mesures adéquates en la matière

10.4   Adopter des politiques, notamment sur les plans budgétaire, salarial et dans le domaine de la protection sociale, et parvenir progressivement à une plus grande égalité

10.5   Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mo10.6   Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes

10.6   Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes

10.7   Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées

  a.   Mettre en œuvre le principe d’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, conformément aux accords de l’Organisation mondiale du commerce

  b.   Stimuler l’aide publique au développement et les flux financiers, y compris les investissements étrangers directs, pour les États qui en ont le plus besoin, en particulier les pays les moins avancés, les pays d’Afrique, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, conformément à leurs plans et programmes nationaux

  c.   D’ici à 2030, faire baisser au-dessous de 3 pour cent les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 pour cent

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Objectif 11 : Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables

Les villes sont des plaques tournantes pour les idées, le commerce, la culture, la science, de la productivité, le développement social et bien plus encore. Considérées sous leur meilleur jour, les villes ont permis à leurs habitants de progresser sur les plans social et économique. Le nombre de personnes vivant dans les villes devant atteindre 5 milliards d’individus d’ici à 2030, il est important que des pratiques efficaces de planification et de gestion urbaines soient mises en place pour faire face aux défis posés par l’urbanisation.

Cependant, de nombreux problèmes se posent pour faire en sorte que les villes continuent de générer des emplois et de la prospérité, sans grever les sols et les ressources naturelles. Les problèmes des villes les plus courants incluent le surpeuplement, le manque de fonds pour faire fonctionner les services de base, l’insuffisance de logements adéquats, des infrastructures dégradées et l’augmentation de la pollution de l’air.

Les défis de l’urbanisation rapide, tels que l’enlèvement et la gestion en toute sécurité des déchets solides dans les villes, peuvent être surmontés en permettant aux villes de continuer à prospérer et à se développer, tout en optimisant l’utilisation des ressources et en réduisant la pollution et la pauvreté. Un exemple en est l’augmentation de la collecte des déchets municipaux. L’avenir que nous voulons comprend des villes qui offrent à tous de grandes possibilités, grâce à un accès facile aux services de base, à l’énergie, au logement, aux transports et bien plus encore.

Cibles

11.1   D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis

11.2   D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées

11.3   D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays

11.4   Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial

11.5   D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la protection des pauvres et des personnes en situation vulnérable

11.6   D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, y compris en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment municipale, des déchets

11.7   D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics sûrs

  a.   Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale

  b.   D’ici à 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux

  c.   Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux

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Objectif 12 : Établir des modes de consommation et de production durables

La consommation et la production durables encouragent à utiliser les ressources et l’énergie de manière efficace, à mettre en place des infrastructures durables et à assurer à tous l’accès aux services de base, des emplois verts et décents et une meilleure qualité de la vie. Elles contribuent à mettre en œuvre des plans de développement général, à réduire les coûts économiques, environnementaux et sociaux futurs, à renforcer la compétitivité économique et à réduire la pauvreté.

Puisque la consommation et la production durables visent à « faire plus et mieux avec moins », les bénéfices en matière de bien-être découlant des activités économiques peuvent augmenter en réduisant l’utilisation des ressources, la dégradation et la pollution. Il faut également mettre l’accent sur le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement, en impliquant tout le monde, du producteur au consommateur final. Cela comprend l’éducation des consommateurs sur la consommation durable et les modes de vie, en leur fournissant des informations adéquates par le biais de normes et d’étiquettes et en s’engageant dans des marchés publics durables, entre autres.

Cibles

12.1 Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement

12.2 D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles

12.3 D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte

12.4 D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement

12.5 D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation

12.6 Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité

12.7 Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales

12.8 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature

  a. Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables

  b. Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux

  c. Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées

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Objectif 13 : Rendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions

Les changements climatiques affectent désormais tous les pays sur tous les continents. Cela perturbe les économies nationales et affecte des vies, coûte cher aux personnes, aux communautés et aux pays aujourd’hui et même plus demain. Les conditions météorologiques changent, le niveau de la mer monte, les phénomènes météorologiques deviennent plus extrêmes et les émissions de gaz à effet de serre sont maintenant à leur plus haut niveau de l’histoire. Sans action, la température moyenne à la surface du monde devrait dépasser les 3 degrés centigrades ce siècle. Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables sont les plus touchées.

Des solutions abordables et évolutives sont désormais disponibles pour permettre aux pays de passer à des économies plus propres et plus résilientes. Le rythme du changement s’accélère à mesure que de plus en plus de personnes se tournent vers les énergies renouvelables et que d’autres mesures réduiront les émissions et intensifieront les efforts d’adaptation. Le changement climatique est toutefois un défi mondial qui ne respecte pas les frontières nationales. C’est un problème qui nécessite des solutions qui doivent être coordonnées au niveau international pour aider les pays en développement à évoluer vers une économie à faibles émissions de carbone.

Pour renforcer la réponse mondiale à la menace du changement climatique, les pays ont adopté, lors de la COP21, l’Accord de Paris, entré en vigueur en novembre 2016. Dans cet Accord, tous les pays ont convenu de limiter la hausse des températures à 2 degrés centigrades. La mise en œuvre de l’Accord de Paris est essentielle à la réalisation des objectifs de développement durable et fournit une feuille de route pour les actions climatiques qui réduiront les émissions et renforceront la résilience climatique. En avril 2018, 175 parties avaient ratifié l’Accord de Paris et 10 pays en développement avaient présenté leur première version de leurs plans nationaux d’adaptation pour faire face aux changements climatiques.

Cibles

13.1   Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat

13.2   Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales

13.3   Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide

  a.   Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires

  b.   Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés

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Objectif 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable

La gestion prudente de cette ressource vitale mondiale est un élément clé pour un avenir durable. Cependant, à l’heure actuelle, les eaux côtières se détériorent continuellement à cause de la pollution et l’acidification des océans a un effet de confrontation sur le fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité. Cela a également un impact négatif sur la pêche artisanale.

Les aires marines protégées doivent être gérées efficacement et dotées de ressources suffisantes, et des réglementations doivent être mises en place pour réduire la surpêche, la pollution marine et l’acidification des océans.

Cibles 

14.1   D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments

14.2   D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans

14.3   Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux

14.4   D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques

14.5   D’ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles

14.6   D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce

14.7   D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme

14.a   Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés

14.b   Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés

14.c   Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons »

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Objectif 15 : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité

Les forêts recouvrent 30 % de la surface de la planète, assurent la sécurité alimentaire et fournissent des abris, et sont essentielles pour lutter contre le changement climatique, protéger la biodiversité et les foyers des populations autochtones. En protégeant les forêts, nous pourrons également renforcer la gestion des ressources naturelles et accroître la productivité des terres.

Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts sont perdus tandis que la dégradation continuelle des zones arides a conduit à la désertification de 3,6 milliards d’hectares. Même si près de 15% des terres sont actuellement protégées, la biodiversité est toujours menacée. La déforestation et la désertification – causées par les activités humaines et le changement climatique – posent des défis majeurs au développement durable et ont des répercussions négatives sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes qui luttent contre la pauvreté.

Des efforts sont déployés pour gérer les forêts et combattre la désertification. Deux accords internationaux sont actuellement mis en œuvre pour promouvoir l’utilisation des ressources de manière équitable. Des investissements financiers en faveur de la biodiversité sont également fournis.

Cibles 

15.1 D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux

15.2 D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial

15.3 D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres.

15.4 D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement durable

15.5 Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction

15.6 Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale

15.7 Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande

15.8 D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires

15.9 D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans la comptabilité

  a. Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les augmenter nettement pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement

  b. Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement

  c. Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance

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Objectif 16 : Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous

La lutte contre les menaces d’homicide, la violence contre les enfants, la traite des êtres humains et la violence sexuelle est importante pour promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives au service du développement durable. Cette lutte ouvrent la voie de l’accès à la justice pour tous et à la mise en place d’institutions efficaces et responsables à tous les niveaux.

Alors que les affaires d’homicide et de trafic ont enregistré des progrès significatifs au cours de la dernière décennie, des milliers de personnes risquent encore d’être victimes de meurtres intentionnels en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et en Asie. Les violations des droits de l’enfant par l’agression et la violence sexuelle continuent de sévir dans de nombreux pays du monde, d’autant que la sous-déclaration et le manque de données aggravent le problème.

Pour relever ces défis et créer des sociétés plus pacifiques et inclusives, il faut mettre en place des réglementations plus efficaces et transparentes et des budgets gouvernementaux complets et réalistes. L’un des premiers pas vers la protection des droits individuels est la mise en place d’un système mondial d’enregistrement des naissances et la création d’institutions nationales des droits de l’homme plus indépendantes.

Cibles

16.1   Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés

16.2   Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants

16.3   Promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et donner à tous accès à la justice dans des conditions d’égalité

16.4   D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée

16.5   Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes

16.6   Mettre en place des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les niveaux

16.7   Faire en sorte que le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à tous les niveaux caractérisent la prise de décisions

16.8   Élargir et renforcer la participation des pays en développement aux institutions chargées de la gouvernance au niveau mondial

16.9   D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances

16.10   Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux

  a.   Appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement

  b.   Promouvoir et appliquer des lois et politiques non discriminatoires pour le développement durable

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Objectif 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs

Des partenariats efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile sont nécessaire pour programme de développement durable réussi. Ces partenariats inclusifs construits sur des principes et des valeurs, une vision commune et des objectifs communs qui placent les peuples et la planète au centre, sont nécessaires au niveau mondial, régional, national et local.

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les partenariats de financement, notamment avec une augmentation de l’aide destinée aux réfugiés dans les pays donateurs. Davantage de partenariats sont nécessaires pour la fourniture de services à large bande fixes, qui sont actuellement très inabordables. Il y a également un manque de recensements de la population et des logements nécessaires pour fournir des données ventilées qui constituent la base des politiques et des programmes de développement.

Une action urgente est nécessaire pour mobiliser, rediriger et débloquer le pouvoir des milliers de milliards de dollars de ressources privées pour réaliser les objectifs de développement durable. Des investissements à long terme sont nécessaires, telles que l’investissement direct étranger dans les secteurs clés, en particulier dans les pays en développement. Ces secteurs comprennent l’énergie durable, les infrastructures et le transport, et la technologie de l’information et des communications.

Le secteur public doit établir une orientation claire sur cette question. L’examen et le suivi des cadres, des règlements et des structures d’incitation qui permettent de tels investissements doivent être remaniés de manière à attirer les investissements et à renforcer le développement durable. Ils devraient également renforcer les mécanismes nationaux de surveillance, en particulier les institutions supérieures de contrôle et la fonction de vérification correspondant à la législature.

Cibles

Financement

Les ressources financières, à la fois publiques et privées, les ressources nationales et internationales, seront cruciales pour la mise en œuvre du nouveau programme de développement durable et de lutte contre le changement climatique. La troisième Conférence internationale sur le financement du développement à Addis-Abeba en Juillet 2015 jouera un rôle majeur dans la création de nouveaux mécanismes financiers qui pourront mobiliser les ressources nécessaires.

L’aide publique au développement et les autres fonds publics d’origine étrangère continueront de jouer un rôle moteur, en particulier dans les pays vulnérables, et devront être utilisés de manière stratégique et de plus en plus largement. L’aide publique au développement doit être utilisée à la fois pour financer la réalisation des derniers objectifs du Millénaire pour le développement et pour assurer la transition vers le nouveau programme de développement durable. Dans le débat qui a cours sur la modernisation de l’aide publique au développement, il faut souligner qu’il importe que l’aide soit plus efficace et mieux employée et qu’elle permette de mobiliser d’autres ressources. Ainsi, il faudrait s’intéresser davantage aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral, aux petits ÉtC’est aux pouvoirs publics de chaque pays qu’il incombe au premier chef de lever les fonds publics nécessaires au financement des activités économiques et sociales essentielles, par exemple pour assurer une protection sociale de base ou lutter contre l’exclusion. Le rôle de la législation et des politiques publiques nationales doit être d’affecter en temps voulu des ressources suffisantes à ces projets, et celui des institutions, d’agir dans l’intérêt public. L’action publique doit donc être régie par le respect de l’environnement, la responsabilité sociale, la promotion des droits de l’homme et le respect de l’état de droit, et s’incarner dans des institutions solides. L’action menée au niveau national doit toutefois être stimulée par un environnement international favorable.

Il faut s’employer d’urgence à mobiliser et réaffecter des milliards de dollars de fonds privés vers le développement durable afin de déclencher les changements nécessaires dans ce domaine et de réaliser les objectifs fixés. Des secteurs clefs, en particulier dans les pays en développement, ont besoin d’investissements à long terme, notamment d’investissements directs étrangers.

Technologie, science et innovation, les clefs d’un monde durable

Les technologies ouvrent des perspectives en matière de développement durable. Les applications auxquelles elles peuvent donner lieu, et leur démocratisation, seront des éléments essentiels du grand projet que nous élaborons pour le monde d’après 2015.

Toutefois, à l’heure actuelle, tout le monde n’a pas accès aux technologies vitales et écologiques, qui sont inégalement réparties tant au sein des pays que d’un pays à l’autre, les laissés-pour-compte étant, pour l’essentiel, les pays pauvres et nombre de pays en développement. Une grande part des fonds publics étant affectée à la défense, il en reste moins pour financer la recherche-développement axée sur la production de biens d’intérêt public. Les fonds publics servent souvent à subventionner la recherche privée, dont les résultats ne bénéficient pas toujours au public, en raison d’accords de licence et de brevets défavorables. Il n’est pas rare, en outre, que l’État subventionne des innovations qui ne contribuent pas à promouvoir des modèles de production et de consommation durables. Par ailleurs, nous avons encore du chemin à parcourir avant que les femmes et les filles aient la place qu’elles devraient avoir, au XXIe siècle, dans les domaines de la science, de la technologie (y compris des technologies de l’information et des communications), de l’ingénierie et des mathématiques.

Les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, auront besoin d’aide pour pouvoir faire bénéficier plus largement leurs populations de ces techniques et, à terme, développer l’innovation au niveau national et mettre au point leurs propres applications.

Historiquement, les grands progrès techniques résultent souvent d’initiatives multipartites axées sur la mise au point d’applications. De même, pour réaliser nos objectifs de développement durable, nous devrons établir des partenariats techniques axés sur la recherche d’applications avec toutes sortes d’intervenants.

L’action pour le climat et le programme de développement durable exigent de nouvelles avenues pour la coopération multipartite et du partage des coûts des activités de recherche-développement, d’expérimentation et de diffusio des nouvelles technologies entre toutes les parties prenantes (secteur public, secteur privé, société civile et organismes philanthropiques, notamment) et prendre en compte les savoirs autochtones.

De meilleures institutions pour un avenir durable

Pour atteindre les objectifs fixés, les pays devront les inscrire dans leurs plans d’action, politiques publiques, budgets, législations et institutions. Par conséquent, il leur faudra des institutions intégrées qui soient efficaces et des ressources humaines dotées des compétences et des moyens nécessaires pour obtenir des résultats en matière de développement durable. En concertation avec toutes les parties prenantes, les États devront revoir leurs stratégies et politiques nationales afin qu’elles puissent contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable tout en restant axées sur les priorités nationales.

Les autorités locales devront également participer activement à la remise à plat de ces stratégies et à leur application au niveau local. Il n’est pas rare que les autorités sous-nationales et locales, notamment les maires, jouent déjà un rôle moteur dans l’action en faveur du développement durable. Toutefois, il leur faudra bien souvent renforcer les moyens institutionnels et humains dont ils disposent pour pouvoir réaliser ces objectifs et suivre les progrès accomplis.

Dans cette optique, les institutions de l’exécutif, le parlement et le système judiciaire auront besoin de moyens pour s’acquitter de leurs fonctions. Les organismes de la société civile devront également se doter des moyens nécessaires pour jouer le rôle essentiel qui est le leur en toute indépendance.

Les pays en développement auront besoin d’aide pour renforcer leurs capacités. Les besoins des pays les moins avancés et des pays sortant d’un conflit seront particulièrement impérieux à cet égard. C’est pourquoi l’Organisation des Nations Unies travaille actuellement à revitaliser et améliorer ses activités dans le domaine du développement des capacités. D’ailleurs, non seulement l’Organisation, mais tous les partenaires prenant part à cette action devront revoir leurs ambitions à la hausse dans ce domaine, en particulier à court terme.

Mesurer la nouvelle dynamique

Le développement durable devra s’appuyer sur des économies dynamiques et une croissance partagée pour pouvoir progresser au même rythme que la croissance démographique et l’allongement de la vie, créer des emplois, y compris rémunérés, et générer des recettes destinées à financer les programmes sociaux. Mais si nous voulons que nos économies soient viables et profitent à tous, nous devons élargir, approfondir et affiner notre compréhension des résultats économiques et des outils de mesure associés.

Il y a un besoin de réfléchir aux moyens de tenir compte des modes de production et de consommation durables dans la comptabilité nationale. Ce n’est pas en adoptant des mesures qui n’établissent pas de distinction entre biens sociaux et activités préjudiciables sur les plans social et environnemental, ne font pas de place à l’équité et à la répartition des coûts et bénéfices et font fi des répercussions sur les générations futures que nous avancerons sur la voie d’un avenir durable.

Les États Membres ont reconnu qu’il importait de faire fond sur les initiatives existantes pour mettre au point des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui ne se limitent pas au produit intérieur brut. Il faut donc que l’ONU, les institutions financières internationales, la communauté scientifique et les institutions publiques accordent une attention particulière à la mise au point de nouveaux outils de mesure, lesquels doivent clairement être axés sur le progrès social, le bien-être des personnes, la justice, la sécurité, l’égalité et la viabilité.

Nous avons également besoin de cibles quantifiables et d’indicateurs de résultats rigoureux sur le plan technique. Les États Membres ont fait des progrès considérables à cet égard, en proposant un ensemble de cibles produisant un puissant effet intégrateur et contribuant pour beaucoup à définir la teneur de ce que nous devons atteindre.

Suivi, évaluation et établissement de rapports

Le Secrétaire général, dans son rapport, a déclaré : « Pour que nos efforts aboutissent, nous devons faire en sorte que le nouveau programme fasse partie du contrat entre la population, notamment la société civile et les entreprises responsables, et les gouvernements, sur les plans tant national que local. Les parlements doivent être renforcés, pour qu’ils puissent s’acquitter de leurs mandats constitutionnels de supervision et consolider ainsi la démocratie. Toutes les entreprises doivent payer leurs impôts et respecter les normes relatives au travail, les droits de l’homme et l’environnement. Les acteurs influents de la société civile doivent apporter leur pierre à l’édifice en lançant des initiatives et en menant des actions de sensibilisation, et contribuer ainsi à un avenir viable, équitable et prospère. »

« Il nous faut maintenant adopter une culture de responsabilité partagée, qui repose sur des normes universellement reconnues, des engagements pris au niveau mondial, des règles et des données factuelles communes, l’action collective et la définition d’indicateurs de progrès. Le nouveau modèle de responsabilité que nous nous employons à mettre en place ne repose ni sur le principe de la conditionnalité ni sur la responsabilité du Nord à l’égard du Sud ou du Sud à l’égard du Nord, mais sur la responsabilité de tous les acteurs – gouvernements, institutions internationales, agents du secteur privé et organisations de la société civile – ainsi que des populations de tous les pays. Ce n’est qu’à ce prix qu’on pourra instaurer un développement axé sur les personnes et soucieux de l’environnement. »

Les participants aux consultations menées au sein de l’ONU ont souligné la nécessité d’instaurer, sur une base volontaire, un mécanisme participatif à plusieurs niveaux piloté par les États et s’appuyant sur des données factuelles afin de suivre les progrès accomplis. Ces examens par les pairs pourraient inclure une composante régionale d’examen par les pairs, adaptée aux besoins régionaux et sous-régionaux, mise en œuvre par les mécanismes existants dans le cadre d’un processus multipartite et participatif, et visant à examiner les rapports nationaux, à recenser les tendances régionales, les obstacles, les points communs, les meilleures pratiques et les enseignements tirés de l’expérience, à trouver des solutions et à établir des modalités d’entraide.

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