UNRWA - “E-registration phase II”

Actuellement, les services de développement humain et humanitaires de l'UNRWA englobent : l'éducation, les soins de santé, les secours et les services sociaux, l'infrastructure des camps, la microfinance et l'aide d'urgence, y compris en période de conflit armé. Le programme de secours et de services sociaux (RSSP) fournit une gamme de services de protection sociale directs et indirects aux réfugiés palestiniens. Ces services sont assurés par un total de 807 employés à travers les trois unités opérationnelles du RSSP : pauvreté et secours, services sociaux et enregistrement et éligibilité. Le système d'information sur l'enregistrement des réfugiés (RRIS) de l'UNRWA détient des dossiers actifs sur quelque 5,8 millions de réfugiés palestiniens et 0,7 million d'autres personnes éligibles au service. Ces dossiers constituent la base de données principale pour la gestion par l'Agence de ses services de santé, d'éducation et de secours. Afin de protéger davantage les dossiers des réfugiés palestiniens et leurs droits, l'UNRWA modernise le système d'information sur l'enregistrement des réfugiés (RRIS), en créant une archive électronique historique des dossiers familiaux et une plate-forme avancée d'enregistrement et de vérification en ligne facilitant les efforts des réfugiés pour mettre à jour les dossiers d'enregistrement de n'importe quel emplacement. La transition d'un système basé sur le registre familial à un système d'enregistrement axé sur l'individu - conformément aux normes des Nations Unies définies pour les systèmes d'enregistrement civil - soutiendra la prestation de services non discriminatoires à tous les réfugiés palestiniens enregistrés, quel que soit leur statut familial. Le RRIS a été initialement conceptualisé il y a plus de dix ans et modélisé autour des systèmes nationaux d'enregistrement de l'état civil dans la région qui suivent une approche patriarcale basée sur la famille pour organiser les dossiers. Plus précisément, chaque livre de famille du système comprenait un homme chef de famille. Tous les autres membres de la famille étaient alors liés les uns aux autres dans le cadre de leur relation avec le chef de famille masculin. Les femmes célibataires sont restées sous la carte d'enregistrement de leur père jusqu'à leur mariage et ont été « transférées » sur la carte d'enregistrement de leur mari. En cas de divorce, les femmes étaient « renvoyées » sur la carte de leur père, qu'elles résidaient ou qu'elles aient été en contact avec lui. Cette approche de la structuration des dossiers d'enregistrement violait les instruments internationaux relatifs aux droits humains, en premier lieu la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, et pouvait entraver l'accès privé et protégé aux services de l'UNRWA. La réforme visant à intégrer l'égalité des sexes et l'autonomie individuelle dans le système d'enregistrement et la prestation de services de l'UNRWA est mise en œuvre.