Développement économique et social par la consolidation de la mise en œuvre d’un programme de pavage à haute intensité de main d’œuvre - 3

Le développement économique et social est favorisé par la mise à niveau des infrastructures de transport intra-urbain Cette intervention de 4.000.000 d’euros à charge de la Belgique vise la consolidation technique et l'amélioration environnementale du programme de pavage à haute intensité de main d’œuvre en cours dans les communes de Kamenge, Kinama et Cibitoke à Bujumbura.

Les chantiers à haute intensité de main d’œuvre permettent une insertion des apprenants issus des communes et réhabilitent de façon durable le réseau routier

Remarques préliminaires : on doit d'abord signaler que le rapport présente assez clairement la baseline, les objectifs prévus et atteints. Ce type d'intervention dans le contexte pré crise du Burundi avait tout à fait sa place et se justifiait notamment par son approche multidimensionnelle. La dégradation du contexte a cependant conduit à une suspension du projet, suivie d'une courte reprise avant son arrêt définitif. Cette intervention est venue prolongée des résultats atteints avec les deux interventions précédentes. Malgré la suspension, 90,5% du budget a été exécuté. Output 1 : des compétences sont développées au sein de la population cible : environ 1000 formations supplémentaires ont été données. On doit constater que 44 activités génératrices de revenus ont disparu par rapport à la fin de pavage 2. Le projet n'a pas pu préciser le nombre d'ex apprenants qui sont devenus salariés. Output 2 : un réseau cohérent de voirie et de drainage à Kamenge - Kinima - Cibitoke est aménagé : cette intervention a ajouté 4,262 km de routes pavées (la cible prévue n'a pas été atteinte. Le rapport indique que la raison en est la suspension de l'intervention mais le budget restant n'aurait peut-être pas permis l'atteinte de la cible), 4274 ml de caniveaux de drainage et 2300 m³ de gabions. Près de 300.000 hommes jours de tailleurs ont été mis au travail. Output 3 : la collecte des déchets solides est améliorée : à la fin des trois interventions, 20.706 m³ de déchets solides ont été collectés (cible = 30 T). Une stratégie de collecte a été mise en place. Cependant, ce résultat est le plus fragile en terme de durabilité. Le rapport n'indique par le taux final de recouvrement des cotisations. Les communes ont été fusionnées, ce qui nécessite une réorganisation de la collecte. Si le tri a été lancé, il n'a pas été systématisé. Output 4 : les bonnes pratiques sont capitalisées et divulguées : différents documents ont été produits, des réunions organisées. Cependant, les objectifs prévus n'ont pas été atteints en raison de la crise. Remarques de conclusion : l'approche multidimensionnelle et l'utilisation de la méthode HIMO sont tout à fait pertinentes dans le cadre d'un pays comme le Burundi. L'intervention a obtenu des résultats positifs. En plus de l'amélioration de l'infrastructure, des liquidités sont injectées dans des quartiers pauvres, des populations sont mises au travail et peuvent ensuite développer des activités économiques avec leur épargne. Cependant, la crise politique qui se double d'une crise économique remet en question les acquis (croissance de -0,57% en 2016) et les dernières données objectivées du projet à ce propos datent de 2014/2015. Avec des adaptations, ce type d'intervention pourrait être renouvelé.