Renforcement des droits et de la redevabilité sociale envers les enfants burundais

La population burundaise est plongée dans un contexte de grande fragilité suite à la crise déclenchée depuis fin avril 2015. Les conséquences de ce mouvement de contestation ont entrainé à la fois une crise humanitaire et une aggravation des besoins structurels déjà importants. Cette situation a eu pour conséquence des déplacements de populations à l’intérieur et l’extérieur du pays, une limitation drastique des droits des personnes, une réduction importante des financements internationaux et une détérioration de l’accès aux services de base pour la population : santé, eau, hygiène et protection… Dans ce contexte de transition entre urgence humanitaire et urgence sociale, les enfants sont les premiers affectés par cette crise en étant les personnes les plus vulnérables. De ce fait, ils sont aujourd’hui encore plus exposés à la pauvreté des ménages qui est l’une des causes les plus importantes de mobilités précoces les obligeant à vivre dans la rue et/ou à travailler comme domestiques. Dans ce contexte, les enfants se retrouvent soumis à une exposition accrue aux risques d’abus, d’exploitation, de négligence et de violence les mettant face à des situations de criminalités et de violences comme victimes et/ou acteur, notamment sexuelles. Les principales conséquences de cette situation identifiées lors de l’Evaluation Rapide (ER) et deux enquêtes participatives menées par Save the Children (SC) sont les troubles psychosociaux, les comportements à risques, les enfants en conflit avec la loi, la destruction des cellules familiales, l’exposition accrue aux violences, l’éducation interrompue, le recrutement des enfants dans des groupes armés, le non-respect des droits fondamentaux des enfants, l’accès réduit aux services de base, la destruction des capacités des mécanismes de protection communautaires et la baisse flagrante de la redevabilité sociale envers les droits de l’enfant… De ce fait les réponses familiales, les systèmes communautaires, l’état à travers les services de protection social et de la justice ont été également impactés par la crise et ont des difficultés à restaurer un cadre protecteur et juste pour ces enfants mettant ainsi gravement en péril tous efforts de mettre en œuvre une protection sociale axée sur le respect des droits de l’enfant. Le système communautaire mis en place à travers la Politique Nationale de Protection de l’Enfance (PNPE) doivent normalement permettre d’assurer un environnement protecteur aux enfants, de mettre en avant l’intérêt supérieur de l’enfant et de favoriser sa participation. Ce Système s’articule autour des Comités de Protection de l’Enfance (CPE) collinaires, communaux, zonaux et provinciaux, qui sont aujourd’hui en manque de capacités techniques et de ressources pour mener à bien leurs objectifs. Contribuer à la protection et à l’amélioration de la qualité de la vie des enfants les plus vulnérables au Burundi à travers le respect et l’application de leurs droits.

A la fin du projet, les enfants vulnérables bénéficient d’un système de protection, prévention, d’action sociale et judiciaire plus adaptée grâce à l’amélioration de la capacité des enfants, des communautés, de la société civile, des acteurs sociaux et du système national de protection de l’enfant afin d’améliorer la redevabilité à l’égard des droits des enfants et permettre une meilleure qualité de leurs réponses respectives dans 4 provinces du Burundi (Bujumbura Mairie, Bujumbura rural, Rumonge et Ruyigi).