Renforcement des Croix-Rouge malienne et nigérienne à la préparation aux catastrophes et leur capacité à y répondre - MALI -

La République du Mali reste confrontée à une situation d’urgence humanitaire complexe. Les effets du conflit armé au Mali ont été importants et multiples, aggravant la situation humanitaire préexistante (crise alimentaire et nutritionnelle) qui touche actuellement la région du Sahel. Une succession de crises alimentaires au cours des dix dernières années a considérablement affaibli les capacités de subsistance des familles les plus pauvres. La population demeure principalement rurale vivant d’une agriculture de subsistance et de pastoralisme dans les zones arides, et très dépendant des conditions climatiques. Les catastrophes climatiques à répétition fragilisent encore plus la situation humanitaire des populations vulnérables. La situation au Mali est très préoccupante : - 3,8 millions de personnes seront considérées comme étant dans le besoin en termes de sécurité alimentaire au cours de la période de soudure de juin à août 2017. - Les déplacements de population et l’insécurité aggravent l’insécurité alimentaire. Près des deux tiers des personnes en situation de crise et d’urgence alimentaire se trouvent dans des régions instables et affectées par le conflit : Gao, Ménaka, Tombouctou, Taoudéni, Kidal, Mopti et nord de Ségou. La région ciblée par le programme au Mali est la région de Koulikoro. Cette région fait partie de celles connaissant le niveau le plus élevé d’insécurité alimentaire du pays (25,3% des ménages en situation d’insécurité alimentaire). Près d’un tiers des ménages de la zone (32,2%) a une consommation alimentaire pauvre ou limitée. Le cercle de Koulikoro subit chaque année l’impact de pluies diluviennes sur les moyens de production et sur les habitats. Ces chocs environnementaux récurrents ont un impact humanitaire important, fragilisant encore plus la situation des ménages et affaiblir leur résilience, faute de mesures efficaces de réponse précoces aux chocs climatiques. L’impact des catastrophes sur la vulnérabilité des populations du Mali est réduit.