Disaster Risk Reduction (DRR) in the Great Lakes region : towards a leading role of local actors - RDC-- COVID-19 new or expanded activity

La région des Grands Lacs ne fait pas exception à l’explosion des besoins humanitaires qui touche la planète. Elle continue à subir les conséquences d’années de conflits et des déplacements de populations qui en résultent. L'insécurité alimentaire est extrême. Les catastrophes naturelles touchent des millions de personnes. Les pays ciblés par le présent programme DRR d’Oxfam Solidarité sont le Burundi, la République démocratique du Congo et la Tanzanie. Le Burundi souffre d'une grave crise politique depuis le printemps 2015, tandis que la RDC est touchée par plus de vingt ans de conflits armés. La Tanzanie est victime de catastrophes naturelles à répétition et accueille en outre nombre de réfugiés des pays limitrophes en conflit, en particulier la RDC et le Burundi. L'instabilité politique dans la région, combinée à la pauvreté structurelle et à l'impact des drames climatiques récurrents entraînent des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, liée à la diminution drastique de la production alimentaire, à la perturbation des marchés et à la perte d'actifs productifs. La pression sur les ressources naturelles, comme la terre et l'eau, est une autre problématique. Le manque d'eau, de pratiques d'hygiène et d’infrastructures d'assainissement de base appropriées rendent les populations du Burundi, de la RDC et de la Tanzanie vulnérables aux épidémies de maladies telles que le choléra et le paludisme. De plus, dans ces pays, les gouvernements n'ont ni les capacités, ni les ressources ni la volonté politique de soutenir les communautés vulnérables, en particulier celles qui sont loin du pouvoir central. Les communautés qui accueillent les personnes déplacées et/ou les réfugiés subissent d’avantage le poids des catastrophes naturelles. Des stratégies d'adaptation ont été développées sur la base de mécanismes de solidarité mais ne suffisent pas à couvrir les besoins humanitaires croissants. La coordination entre les acteurs est souvent faible, elle freine la réponse humanitaire en même temps qu’elle entrave la prise de conscience des risques. Réduction des risques de catastrophes dans la région des Grands Lacs: le rôle crucial des acteurs locaux.