En 2021, la Belgique a alloué 2,19 milliards d’euros à l’aide publique au développement, ou APD. Un budget supérieur à ceux de 2020 (2,03 milliards) et 2019 (1,9 milliard).

ODA Belgique 2021

Sur les 2,19 milliards d’euros que la Belgique a consacrés à l’APD en 2021, un montant de 1,23 milliard d’euros (56 %) a été géré par notre direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD). Cet argent est destiné, entre autres, à la coopération gouvernementale avec les 14 pays partenaires prioritaires. La Belgique, qui concentre son action sur les pays les moins développés, compte parmi ses partenaires la RD Congo, le Rwanda, le Burundi ou encore les Territoires palestiniens. Notre pays accorde une attention particulière aux droits humains (droits des femmes et droits à la santé sexuelle et reproductive…).

Les sommes dégagées servent également à financer les programmes de diverses ONG belges ainsi qu’un certain nombre d’organisations internationales telles que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). La DGD est aussi responsable de l’aide humanitaire belge.

D’autres départements de notre SPF ont alloué 87,43 millions d’euros à l’APD, entre autres en faveur de la prévention des conflits. Au total, en 2021, notre SPF a pris en charge environ 1,31 milliards d’euros, soit 60 % de l’APD belge.

Le reste de l’APD (881,74 millions d’euros) relève notamment de la compétence des régions et d’autres services publics fédéraux tels que les Finances. Ce chiffre comprend également la contribution belge à l’APD de la Commission européenne : 477 millions d’euros. L’accueil des demandeurs d’asile par l’agence fédérale Fedasil tombe en partie dans le champ de l’aide publique au développement. En 2021, ce volet représentait 212 millions d’euros.

Ramenée au produit intérieur brut de la Belgique, l’APD a représenté en 2021 environ 0,43 %. La ministre de la Coopération au développement Meryame Kitir ambitionne d’augmenter progressivement le budget consacré à l’APD à partir de 2023 afin d’atteindre les 0,7 % d’ici 2030. Les pays riches avaient convenu dès 1970 de consacrer 0,7 % de leur PIB à l’APD.

Les raisons pour lesquelles notre pays participe à la coopération au développement sont nombreuses et ne se limitent évidemment pas au seul respect d’une obligation internationale. En effet, notre passé colonial nous vaut une part de responsabilité dans la pauvreté des pays du Sud. Et l’aide humanitaire constitue un devoir moral. Elle est aussi l’expression de la solidarité entre les peuples. En outre, la prospérité des autres pays contribuerait à la nôtre, car le Sud doit faire face à de nombreux enjeux qui ont également des répercussions chez nous, par exemple en matière de migration, de pollution, de sécurité et de changement climatique.

 

Sources